Des présidents progressistes dirigent le Guatemala après la Seconde Guerre mondiale. La réforme agraire du président Jacobo Arbenz Guzman (1951-1954) entraîne cependant son renversement et son remplacement par le colonel Carlos Castillo Armas. Les militaires qui assument le pouvoir au cours des décennies qui suivent sont fortement contestés, notamment par une guérilla gauchiste qui recourt à la lutte armée. L'instabilité perdure malgré l'adoption d'une nouvelle Constitution, au milieu des années 1980, et le retour de civils à la tête du pays. Des négociations entreprises avec les rebelles à la fin de la décennie aboutissent en 1996 avec la signature d'un accord de paix. La Commission sur la vérité, chargée d'enquêter sur la guerre civile, mettra en lumière des atrocités commises sous le gouvernement en place à cette époque. Le dénouement de ce conflit sanglant contribue à améliorer la situation économique, malgré de profondes inégalités. La démocratie évolue également avec stabilité, malgré un problème de violence persistant ainsi que des scandales et controverses entourant l’administration des présidents Otto Perez Molina (2012-2015) et Jimmy Morales (2016-2020). Depuis 1945, ce pays a été marqué par l'affrontement avec 6 groupe(s), faction(s) ou territoire(s) ayant fait, pendant les périodes indiquées, au moins 25 morts par année: Armée de guérilla des pauvres Faction militaire (Francisco Javier Arana) Forces armées rebelles Forces de Carlos Castillo Armas Organisation révolutionnaire du peuple armé Union révolutionnaire nationale guatémaltèque Au plan de l'organisation des pouvoirs, il s'agit d'un État unitaire. Le régime politique est présidentiel; le président gouverne sans nécessairement avoir l'appui de la branche législative. Le système électoral est du type proportionnel (liste). Le droit de vote pour les femmes a été reconnu en 1946.

L'insatisfaction des États-Unis à l'endroit de la réforme agraire du président Jacobo Arbenz Guzman joue un rôle déterminant dans le renversement de ce dernier, en 1954. Malgré quelques périodes de refroidissement, le Guatemala conserve d'étroites relations avec les États-Unis qui, à la fin du XXe siècle, demeurent son principal partenaire commercial. Dans la seconde moitié des années 1980, les dirigeants guatémaltèques participent à des négociations avec les gouvernements voisins afin de favoriser une paix durable en Amérique centrale. Le Guatemala est également engagé dans différents partenariats, notamment sur le plan économique, avec des pays de la région. Ce pays est membre de plusieurs organisations internationales dont: ONU [21 novembre 1945]