Le coup d'État des « officiers libres », en 1952, met fin au règne du roi Farouk, au pouvoir depuis 1937. La république est proclamée et, sous Gamal Abdel Nasser, qui dirige le pays à partir de 1954, l'Égypte adopte un modèle de développement socialiste (nationalisations, réforme agraire). Une sévère répression est exercée à l'endroit de l'opposition, tant communiste qu'islamiste, avant que le successeur de Nasser, Anouar el-Sadate, ne procède à des assouplissements au cours des années 70. Sadate, qui est favorable à un virage vers le libéralisme économique, est abattu par des intégristes en 1981. Le nouveau président Hosni Moubarak gouverne de façon autoritaire jusqu’en 2011. Le redressement d'une économie chancelante en adoptant des politiques libérales figure parmi ses priorités au cours de cette période qui est également marquée par la lutte que les autorités livrent aux intégristes musulmans. En 2011, dans le contexte du « Printemps arabe », le régime s'effondre devant des manifestations populaires qui réclament des changements majeurs, dont le départ de Moubarak. La victoire du Parti de la liberté et la justice, une formation islamiste, aux législatives de 2011-2012, et celle de leur candidat Mohamed Morsi, à la présidentielle de juin 2012, sont suivies par un coup d’État orchestré par les militaires. À partir de juillet 2013, le général Abdel Fattah al-Sissi dirige avec fermeté le pays qui continue d’éprouver des problèmes économiques. Depuis 1945, ce pays a été marqué par l'affrontement avec 6 groupe(s), faction(s) ou territoire(s) ayant fait, pendant les périodes indiquées, au moins 25 morts par année: Al-Gama'a al-Islamiyya France Israël Israël Israël Royaume-Uni Au plan de l'organisation des pouvoirs, il s'agit d'un État unitaire. Le régime politique est présidentiel; le président gouverne sans nécessairement avoir l'appui de la branche législative. Le système électoral est du type scrutin à deux tours. Le droit de vote pour les femmes a été reconnu en 1956

Le coup d'État des « officiers libres », en 1952, prélude à un raidissement des relations entre l'Égypte et le Royaume-Uni. La nationalisation du canal de Suez par le président Gamal Abdel Nasser, en 1956, mène à une confrontation qui prend fin avec l'intervention des États-Unis et de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Des liens se nouent d'ailleurs entre l'Égypte et cette dernière, ce qui n'empêche pas Nasser de défendre le concept de non-alignement en pleine guerre froide. L'Égypte, qui à partir de 1958 forme brièvement la République arabe unie (RAU) avec la Syrie, joue aussi un rôle de leader dans le monde arabe. C'est notamment le cas lors des conflits qui surviennent avec Israël entre 1948 et 1973. Un virage majeur est entrepris sous la présidence d'Anouar el-Sadate (1970-1981). Les liens avec l'URSS sont rompus, un rapprochement avec les États-Unis effectué et des ententes de paix conclues avec Israël. Ces gestes contribuent à un certain isolement de l'Égypte au sein du monde arabe, une situation qui évoluera toutefois par la suite. Très active sur le continent africain, la diplomatie égyptienne s’implique sous Hosni Moubarak dans plusieurs tentatives visant à favoriser des discussions entre Israéliens et Palestiniens. Ce pays est membre de plusieurs organisations internationales dont: ONU [24 octobre 1945]