Le dictateur Rafaël Trujillo et le Parti dominicain, qui est parti unique, répriment l'opposition et contrôlent la vie politique de la République dominicaine jusqu'en 1961. L'assassinat de Trujillo, en 1961, pave la voie au rétablissement de la démocratie et à la tenue d'élections multipartites. Les sympathies gauchistes de celui qui les remporte, Juan Bosch, incitent des militaires à le renverser dès 1963. Un autre coup d'État, cette fois exécuté par des militaires libéraux, est suivi par une intervention des Marines américains en 1965. Ils appuient alors la faction de l'armée dominicaine opposée au retour au pouvoir de Juan Bosch. Sous le conservateur Joaquin Balaguer, qui préside le pays de 1966 à 1978, la République dominicaine retrouve la stabilité. Des présidents du Parti révolutionnaire dominicain lui succèdent avant qu'il ne revienne au pouvoir en 1986. À partir de 1996, Leonel Fernandez (2004-2012), Danilo Medina (2012-2020) et le Parti de la libération dominent la vie politique du pays qui connait une croissance économique soutenue, entre autres grâce à des entrées touristiques importantes. Depuis 1945, ce pays a été marqué par l'affrontement avec 1 groupe(s), faction(s) ou territoire(s) ayant fait, pendant les périodes indiquées, au moins 25 morts par année: Faction militaire (constitutionnalistes) Au plan de l'organisation des pouvoirs, il s'agit d'un État unitaire. Le régime politique est parlementaire, c'est-à-dire que le gouvernement doit nécessairement avoir l'appui du parlement. Le système électoral est du type proportionnel (liste). Le droit de vote pour les femmes a été reconnu en 1942.

La République dominicaine joint les rangs de l'Organisation des États américains (OÉA) à sa création, en 1948. Les abus du régime de Rafaël Trujillo lui attirent graduellement la réprobation de cette organisation et celle des États-Unis. Craignant que le coup d'État orchestré par des militaires libéraux en 1964 ne permette l'établissement d'un régime gauchiste, les Américains interviennent l'année suivante. Un gouvernement provisoire qui leur est plus sympathique est mis en place. La République dominicaine conserve des liens étroits avec les États-Unis, qui demeurent son principal partenaire commercial, tout en s'impliquant au sein d'organisations caribéennes et sud-américaines. En 2018, elle met fin à ses relations avec Taïwan et établit des liens diplomatiques avec la République populaire de Chine. Au fil des ans, la question de l’immigration haïtienne a constitué un foyer de tensions. Ce pays est membre de plusieurs organisations internationales dont: ONU [24 octobre 1945]