La Syrie obtient son indépendance en 1941, mais les troupes françaises et britanniques ne quittent le pays qu'après la guerre, en 1946. Une grande instabilité politique et une chaude rivalité avec le voisin israélien marquent les années 1950. La Syrie se joint à l'Égypte, en 1958, au sein d'une nouvelle entité politique, la République arabe unie (RAU). Un virage à gauche s'effectue - réforme agraire, nationalisations, etc. - avant qu'un coup d'État ne mette fin à la RAU en 1961. À partir de 1970, la vie politique syrienne est dominée par le président Hafez al-Assad et par le Front national progressiste, un regroupement qui comprend plusieurs formations, dont le Parti Baas. L'intervention au Liban, qui débute au milieu des années 1970, et la répression des extrémistes musulmans marquent les mandats d'al-Assad. Des mesures libérales, sur le plan économique, ainsi qu'un rapprochement avec l'Occident se font aussi sous sa présidence, même si le régime demeure autoritaire. Le décès d'al-Assad, en 2000, est suivi par l'accession au pouvoir de son fils Bachar. Le pouvoir de celui-ci est ébranlé au début de 2011 alors que, dans l'élan du printemps arabe, il doit faire face à la plus forte contestation depuis le début de sa présidence. À partir de cette année, un conflit sanglant déchire le pays. Les forces gouvernementales sont bousculées et al-Assad semble sur le point de chuter en 2015, avant que la situation ne se redresse avec l’aide de l’extérieur. Cette guerre civile fait des millions de morts et d’exilés, en plus de dégâts matériels majeurs qui ajoutent à la pauvreté d’une population déjà sérieusement éprouvée. Cette tragédie est alors un point de mire sur la scène internationale, l’exode massif des Syriens créant même des tensions au sein de différents pays. Depuis 1945, ce pays a été marqué par l'affrontement avec 4 groupe(s), faction(s) ou territoire(s) ayant fait, pendant les périodes indiquées, au moins 25 morts par année: Armée syrienne libre Faction militaire (forces loyales à Nureddin al-Atassi) Frères musulmans Jabhat al-Nusra li al-Sham Au plan de l'organisation des pouvoirs, il s'agit d'un État unitaire. Le régime politique est présidentiel; le président gouverne sans nécessairement avoir l'appui de la branche législative. Le système électoral est du type vote en bloc.

Une intense rivalité se développe avec l'État d'Israël dès sa création, en 1948. Au cours des années 1950, la Syrie refuse également de joindre les rangs du pacte de Bagdad et noue des liens avec l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). La fin de la République arabe unie (RAU), en 1961, crée une certaine distance avec l'Égypte. Mais les deux pays font cause commune contre Israël lors des conflits de 1967 et 1973. Le premier se solde par la perte du plateau du Golan par la Syrie, ce qui ajoute à l'antagonisme qui l'oppose à l'État hébreu. À partir du milieu des années 1970, la présence syrienne au Liban est un élément clef de sa politique extérieure. Les Syriens interviennent militairement et jouent un rôle politique déterminant, ce qui, avec le temps, suscite un ressentiment s'accentuant avant le départ des troupes, en 2005. Malgré un rapprochement avec l'Occident, surtout après son implication contre l'Irak, en 1991, une méfiance persiste à l'endroit de la Syrie que plusieurs accusent de soutenir des mouvements terroristes. La répression exercée en réaction à la contestation montante de 2011 contribue aussi à isoler le pays dont les appuis se raréfient au sein de la communauté internationale. La guerre civile devient même un enjeu hors de Syrie, alors que des pays étrangers (Russie, Iran, États-Unis, etc.) y sont impliqués de différentes façons et cherchent à y faire valoir leurs intérêts. Ce pays est membre de plusieurs organisations internationales dont: ONU [24 octobre 1945]